Pour illustrer le mécanisme de la cryptographie symétrique, nous allons prendre un chiffre très rudimentaire, appelé le chiffre de César. Il a été conçu par Jules César pour que ses communications militaires et diplomatiques restent confidentielles.

1. Illustration: chiffre de César

Caesar cipher encryption process

Figure 2.1 Processus d’encryption du chiffre de César

La Figure 2.1 illustre le processus d’encryption du message en clair est : assault dawn. Le chiffre de César opère de la façon suivante : chaque lettre du message est remplacée par la lettre qui suit dans l’alphabet. Ainsi a devient b, b devient c, et ainsi de suite. Le cryptogramme est donc bttbvmu ebxo. Le déchiffrement s’effectue par l’opération inverse. Il suffit de décaler chaque lettre du cryptogramme par la lettre qui la précède dans l’alphabet. Dans le cas présent, la clé est le nombre de décalage dans l’alphabet, donc 1.

Le chiffre de César montre bien comment fonctionne la cryptographie symétrique : pour chiffrer et déchiffrer un message on utilise la même clé, d’où son nom. Le chiffre de César n’est pas sûr. Il est en effet facilement craquable à l’aide de méthodes statistiques. Toutefois à l’époque peu de gens savaient lire. L’écriture elle-même constituait donc déjà un chiffrement.

2. Inconvénient majeur

Le problème majeur de la cryptographie symétrique est que les correspondants doivent d’abord convenir d’une clé avant de pouvoir commencer à s’envoyer des messages chiffrés. Or, cette clé doit elle-même être transmise d’une manière sûre. C’est le serpent qui se mord la queue ! Ce problème est connu sous le problème de la transmission de la clé ou l’échange de clés.

Nous verrons comment la cryptographie asymétrique résout ce problème.

4. Chiffres populaires

Blowfish, IDEA, AES, DES, pour n’en citer que quelques-uns, sont des chiffres symmétriques complexes et largement utilisés.